Saint Jean Eudes (19 août)
14 novembre 1601, Ri – 19 août 1680, Caen (France)
Aîné de six enfants, Jean naît dans un petit village de Normandie. Son père, un chirurgien qui avait rêvé d’être prêtre, transmet à ses enfants sa foi profonde. Enfant, il reçoit une gifle d’un camarade; aussitôt, il se met à genoux pour tendre l’autre joue. À quatorze ans, au collège des Jésuites de Caen, il prononce le vœu de chasteté et se met au doigt un anneau de fiançailles, afin de manifester son amour pour la Vierge.
À la faculté de théologie, de Caen, il découvre l’oratoire fondé par Pierre de Bérulle à Paris en 1611 sur le modèle de Saint Philippe de Néri. Le 25 mars 1623, Jean Eudes entre à l’Oratoire de Paris. Il y est ordonné prêtre le 20 décembre 1625. Apprenant par une lettre de son père que la peste ravage la région, il se rend à Caen pour apporter les secours de la foi aux mourants. Puis il se consacre aux Missions, sortes de campagnes de catéchisme et de préparation aux sacrements, dans une région donnée, qui durent de quelques semaines à plusieurs mois. « Être chrétien et être saint, c’est la même chose », dit-il.
Jean Eudes est frappé par l’ignorance de beaucoup de prêtres, mal préparés à leur ministère. N’étant pas soutenu par l’Oratoire, il le quitte à regret et fonde la Congrégation de Jésus et de Marie, dite aujourd’hui des Eudistes, pour la formation des prêtres, et l’ordre de Notre-Dame de Charité dont les religieuses aident les femmes en difficulté à changer de vie. Il ouvre un séminaire à Caen tout en continuant ses Missions. Sollicité par les évêques, il est amené à fonder plusieurs séminaires. Il tient bon malgré les critiques et les outrages : « La divine Miséricorde m’a fait passer par un grand nombre de tribulations : c’est une des plus grandes faveurs qu’elle m'a faite. » Il fait célébrer pour la première fois la fête du cœur de Marie.
Saint Jean Eudes, nous te prions pour les prêtres qui se dévouent pour administrer les sacrements et annoncer l’Évangile, spécialement ceux qui exercent les ministères les plus cachés, les plus ingrats, les plus lourds. Permets qu’ils voient les fruits semés dans le secret des cœurs.