Saint de chaque jour

21 août: Bienheureuse Victoire

                                                    Bienheureuse Victoire (21 août)

 1848 – 2 août 1894, Madagascar

 Rasoamanarivo naît à Madagascar dans un contexte de persécutions contre les chrétiens. Les missionnaires sont expulsés et la première Bible imprimée en Malgache est brûlée. Rasoamanarivo découvre la foi catholique à treize ans quand le roi permet aux Jésuites d’ouvrir une école à Antananarivo. En entendant pour la première fois le récit de la Passion de Jésus,  Rasoamanarivo pleure à chaudes larmes. Puis elle entre dans une église, par curiosité, tout en mangeant un fruit : « Mes yeux se sont fixés sur le tabernacle et je me suis rendue compte que quelqu’un me regardait. J’ai eu honte et j’ai jeté le fruit. Je me suis agenouillée et j’ai prié. »

 Elle décide de recevoir le baptême : « Maman, annonce-t-elle à sa mère, je serai fille de Dieu parce que je recevrai le baptême et mon nom sera Victoire. » Baptisée à quinze ans, elle est donnée à seize ans en mariage à Radriaka, le fils du premier ministre. C’est un militaire de valeur, mais il est débauché, buveur et tyrannique. Quand le père du garçon s’en aperçoit, il vient trouver Victoire : « Nous sommes au courant de la souffrance que tu supportes silencieusement. Nous pouvons faire rompre ton mariage avec Radriaka, mon fils. » La jeune femme le réconforte : « Pourquoi vous tracasser inutilement? Ne savez-vous pas que Dieu nous a unis pour toujours? Je ne divorcerai jamais! »

 Après vingt-quatre ans de vie conjugale faite d’humiliation et de violence, Radriaka tombe gravement malade et Victoire le soigne avec tendresse. Il est alors touche et demande le baptême. En guerre contre la France, Madagascar a de nouveau expulsé les missionnaires en 1883. C’est donc Victoire qui baptise son mari. Au retour des missionnaires en 1886, quelle surprise : la communauté chrétienne est plus vivante que jamais. Victoire a entretenu la foi avec un frère malgache nommé Raphaël. Après avoir consacré sa vie aux malades, notamment aux lépreux, Victoire meurt en récitant son chapelet.

Bienheureuse Victoire, tu nous enseignes la patience et l’espérance. Nous te prions pour toutes les épouses et nous te confions les veuves. Viens au secours des femmes maltraitées.